Le porte-parole du gouvernement a réagi à la déclaration de l’ANAD, du RPG Arc-en-ciel et alliés, de la branche politique du FNDC et de la CORED, rejetant la désignation de facilitateurs nationaux du cadre de dialogue inclusif. Ousmane Gaoual Diallo dénonce la mauvaise foi des acteurs politiques, membres de ces quatre coalitions, et les accuse de tout faire pour saboter la transition. 

‘’Je ne m’attends pas à ce qu’il y ait une bonne volonté de leur part. Parce que le dialogue ne les intéresse pas. Ça ne les arrange pas que ce pays soit un pays normal dans lequel on se parle pour essayer de trouver des mécanismes du règlement des contentieux. Ce qui les intéresse, c’est d’entretenir l’idée que la Guinée est peuplée de sauvages, incapables de discuter et de dialoguer. Mais si c’est cela leur conception, peu importe la capitale vers laquelle nous allons partir, ça ne produira strictement rien’’, déplore le porte-parole du gouvernement.

Ousmane Gaoual Diallo se dit convaincu que ‘’c’est avec la bonne volonté des acteurs que l’on peut, quels que soient les médiateurs, arriver à un résultat. Il faut rappeler aussi, par le passé, la difficulté n’était pas de se mettre autour de la table, c’était de mettre en œuvre les conclusions du dialogue. Cette fois-ci, nous constatons une volonté systématique d’une partie de la classe politique de ne pas s’associer aux actions du gouvernement. Mais les populations finiront par comprendre vers où se trouve la mauvaise foi et la démarche qui est incongrue d’une certaine manière de leur part’’.

Le ministre Ousmane Gaoual Diallo fustige la démarche des acteurs politiques et de la société civile qui, à l’en croire, depuis le début du processus rejettent toutes les propositions des autorités de la transition.

Jusqu’à présent, martèle-t-il, ‘’ils font la sourde oreille. Ils utilisent des mots. Il faut rappeler la question sémantique : ‘Nous ne voulons pas de concertation, on veut un dialogue’. Dès qu’on a dit qu’on prend le dialogue pour répondre à leur préoccupations, le ministre de l’administration du territoire qui était censé piloter ce dialogue. Ils ont dit : ‘Non,  on ne veut pas de lui. On veut que ça soit le Premier ministre’. Le Premier ministre prend ses responsabilités. Ils disent : ‘Non, on ne veut pas de lui. On veut la CEDEAO’’. On dit : ‘OK, on va associer le G5, la CEDEAO et l’Union européenne’. Ils disent : ‘On ne veut plus que ça se passe en Guinée. Ça doit être ailleurs’’.

‘’Ça montre leur fuite en avant. Cette volonté systématique de ne pas avoir l’esprit objectif et positif pour que la Guinée trouve la possibilité d’aller de l’avant alors que les efforts du gouvernement sont salués partout. Le médiateur qui était venu, avait constaté aussi cette rigidité d’une certaine partie de la classe politique qui avait refusé même de le rencontrer. Il a fallu plusieurs tractations pour qu’ils acceptent même le médiateur qu’ils ont réclamé à cor et à cri (…) Que ce soit à la CEDEAO, les Nations Unies, l’Union européenne ou l’Union africaine, s’il n’y a pas la bonne volonté, il n’y aura aucun résultat. Mais cette bonne volonté pour l’instant échappe à cette classe politique qui ne veut absolument pas faire évoluer le débat’’, estime Ousmane Gaoual Diallo.

Il précise que malgré tout, ‘’les autorités de la transition continuent à dire quand ils le souhaiteront, la table de dialogue sera toujours là et leurs places seront libres et inoccupées’’

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info 

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