[dropcap]E[/dropcap]n début de semaine, le chef du parlement a déclaré dans la presse que la constitution en vigueur a des insuffisances. Claude Kory Kondiano, qui estime que certaines dispositions de la loi fondamentale sont caduques, se demande pourquoi ne pas s’accorder sur une constitution qui confère la stabilité qu’il faut pour développer la Guinée.

A l’assemblée nationale, ses collègues députés, issus des rangs de l’opposition, l’attendaient de pied de ferme. Approché par VisionGuinee, Dembo Sylla, vice-président de l’assemblée nationale, a affirmé que Kory Kondiano avait accordé en aparté un entretien à des journalistes pour se prononcer sur le débat autour de l’idée d’une nouvelle constitution.

‘’Il n’a pas parlé de la nouvelle constitution lors d’une plénière. Il a accordé une interview à des journalistes. Il a faisait sa déclaration en tant que Kory Kondiano, pas en tant que président de l’assemblée nationale. Sinon, il aurait dû le dire à l’hémicycle en présence de tous les députés’’, indique-t-il.

Ce vendredi, les députés de l’opposition avait décidé de se faire entendre, devant des membres du corps diplomatique et consulaire, si le président de l’assemblée nationale se hasardait à évoquer le projet de nouvelle constitution dans son discours.

‘’Tout le monde est prêt. S’il faisait une déclaration autour du projet de nouvelle constitution, nous avions prévu de lui barrer la route’’, a assuré ce proche de l’homme d’affaires Mamadou Sylla, qui précise que ‘’le gouvernement est homogène, mais l’assemblée nationale est hétérogène. Le Premier ministre peut parler au nom du gouvernement. Là, c’est la hiérarchie. A l’assemblée, tel n’est pas le cas. Le président du parlement ne peut qu’en son nom’’.

‘’S’il parlait de la nouvelle constitution, il n’allait pas achever son discours. C’est à ce niveau que son discours allait s’arrêter. Parce que nous étions prêts à protester’’, a insisté notre interlocuteur, avant de conseiller au patron de l’assemblée nationale d’œuvrer pour le respect de la constitution.

‘’La Guinée n’a pas besoin d’une nouvelle constitution. Il doit convaincre le président de la République de respecter son serment, de terminer paisiblement son second et dernier mandat et passer le témoin à son successeur qui sera élu à l’issue d’une élection livre et transparente’’, a-t-il lancé à l’endroit de Kory Kondiano.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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