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Réclamations d’annulation du vote du 28 septembre : Quand le gouvernement devient politique

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Le Gouvernement guinéen par l’entremise de son porte-parole a animé une conférence de presse ce mercredi pour parler des résultats provisoires égrenés  tous les soirs par la CENI et s’exprimer sur le recours en annulation dans certaines circonscriptions électorales de Conakry et de l’intérieur du pays.

D’entrée de jeu, le conférencier a rappelé la position de la mouvance dans les différends qui opposent les acteurs politiques ayant pris part au scrutin législatif du 28 septembre dernier. ‘’Il vous souviendra que la mouvance a été la première à dénoncer les irrégularités qui ont caractérisé ce scrutin dans plusieurs circonscriptions électorales. Mais il se trouve aujourd’hui que nos frères de l’opposition font une fuite en avant pour remettre en cause ce qu’on a consenti comme sacrifice pendant plusieurs années avant d’en arriver là. Mais nous tenons à être légalistes en privilégiant les voies légales de recours’’, a lancé Damantang Camara.

Sur la décision du retrait de ses représentants au sein du Comité de veille et de centralisation des voix, le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a plutôt banalisé la décision et la trouve non suivie. ‘’Ce que nous notons certes, c’est que l’opposition a décidé de se retirer du Comité technique de suivi, mais au moment où je vous parle, je crois savoir qu’à Matoto et à la CENI, les membres statutaires de l’opposition en plus des commissaires, siègent et participent au dépouillement dans les commissions de centralisation des voix’’, a rappelé le porte-parole du gouvernement.

S’agissant du processus électoral lui-même, Damantang Albert Camara a indiqué qu’il n’y a aucune forme de retrait de l’opposition qui permettrait de dire que les résultats sont proclamés à leur absence. ‘’Les réclamations, c’est autour de 8 circonscriptions électorales. Ce qui voulait supposer que dans les 30 autres, on peut estimer légitimement que les choses se sont relativement correctement bien passées’’, a-t-il supposé.

Depuis le lendemain de ce scrutin, mouvance et opposition s’accusent par médias interposés d’avoir tripatouillé les résultats en falsifiant les voix valablement exprimées par des électeurs dans maintes circonscriptions électorales, et camouflé les procès verbaux dans d’autres. Il s’agit au total de 8 circonscriptions identifiées dans lesquelles il semble y avoir eu des anomalies dont quatre pour l’UFR, et deux de part et part et d’autre pour l’UFDG et le RPG Arc-en-ciel.

Dans leur déclaration préliminaire, les observateurs de l’Union Européenne et ceux de l’Union Africaine et de la CEDEAO s’étaient accordés sur les mêmes irrégularités, mais avaient tout de même précisé qu’elles n’étaient pas de nature à décrédibiliser le scrutin. Parmi les 8 circonscriptions (de Kaloum, Matam, Dubréka, Boffa, Boké, Gaoual, Lélouma et de Nzérékoré), 6 ont été remportées par l’opposition et les deux autres par la mouvance.

Cette sortie médiatique du porte-parole du gouvernement déguisé aujourd’hui en tenue de porte-parole de la mouvance vient corroborer au vu de toute l’opinion publique nationale et internationale la forte implication de l’Administration publique dans les affaires politiques du pays. Elle intervient peu avant l’incrimination du Premier ministre et des ses pairs de la Coopération internationale, de celle déléguée à la présidence mais sans portefeuille, et plusieurs autres autorités militaires.

Mariam CISSE, pour VisionGuinee.Info

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