[dropcap]L’[/dropcap]épidémie a fragilisé notre économie. Mais si Dieu le veut, on transformera cette maladie en opportunité, déclarait le numéro un guinéen à Kamsar, annonçant dans la foulée la construction de 5 centres hospitalo-universitaires (CHU) à Conakry, et dans certains chefs-lieux de régions. Alpha Condé assurait également aux populations de cette localité qu’il faut bâtir dans chacune des 33 préfectures de la Guinée, et un dispensaire dans chacune des 333 sous-préfectures.
Une opportunité pour le locataire de Sékhouréyah de relancer le secteur agricole, notamment en construisant des unités industrielles sur place. Sidya Touré pense plutôt le contraire. ‘’Ebola n’est pas une opportunité. C’est un drame’’, a déclaré le chef de file de l’Union des forces républicaines. Avant que l’l’épidémie ne se déclare en Guinée, ‘’les paysans du Fouta par exemple écoulaient à peu près 30 mille tonne de pommes de terre au Sénégal’’.
‘’De nos jours, ces produits ne sont pas vendus. Ils pourrissent plutôt. Raconter ici qu’on va faire des chiffres avec Ebola, ce n’est vraiment pas responsable’’, estime Sidya Touré. ‘’Nous n’avons pas de pouvoir d’achat. Nous cultivons pour vendre à l’extérieur. Les guinéens doivent comprendre que lorsque vous exportez des produits, vous ramenez l’argent chez vous que vous vous enrichissez’’, explique l’ancien premier, devenu opposant.
Avec la baisse du prix de la pomme de terre sur le marché guinéen, Sidya Touré affirme que cela appauvrit davantage le paysan. ‘’Si tel est le cas, l’an prochain, ce paysan ne cultivera pas de pommes de terre parce que ça ne lui à rien du tout’’, soutient l’opposant. qui intervait vendredi dans les ‘’GG’’ en tant que planteur.
‘’Au sortir de cette situation, nous allons payer énormément pour retrouver notre position d’antan qui n’était déjà pas bonne. Nous avons perdu de la main d’œuvre et découragé beaucoup de gens. Pendant cette période (d’Ebola), nous avons consacré toutes nos ressources à cette affaire. Les gens ont quitté des zones de production. Il y en a qui se sont expatriés quand ils ont pu. Il y a des problèmes qui sont inhérents à cette maladie et qui vont ralentir la croissance économique de la Guinée. Ce qui signifie que l’épidémie n’est pas une opportunité en aucune manière’’.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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