Ultimate magazine theme for WordPress.

Suivi du rapatriement des recettes d’exportations : une mesure hautement salutaire !

0

C’est avec un grand intérêt que nous avons suivi le communiqué de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) relatif au rapatriement des recettes d’exportations. A travers ce communiqué, la BCRG invite les opérateurs économiques à se conformer à la réglementation en vigueur en République de Guinée qui stipule que les recettes d’exportation doivent être déposées auprès des établissements bancaires comme indiqués dans leurs intentions formulées sur les DDE/DDI. 

Cette décision s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des décisions du Conseil des Ministres du 8 décembre 2022, portant notamment sur l’obligation de rapatriement de 50% des recettes d’exportation au pays. C’est dans ce contexte qu’il a été mis en place une structure ayant pour mission la centralisation des données sur la Plateforme GUCEG afin de permettre à la BCRG d’assurer parfaitement l’exécution et le suivi de la mise en œuvre des textes de Loi portant sur la Réglementation des Changes en Guinée.

Ce projet de Loi (en cours d’implémentation) aussi dynamique qu’innovant dans son genre, permettra de répondre aux besoins pressant de prise en compte des bonnes pratiques internationales en matière de change surtout dans un contexte de développement du secteur informel alors que l’instruction portant sur la règlementation de l’activité des bureaux de change manuel en vigueur date de 2011.

Pour notre part, nous pensons que les nouvelles dispositions qui sont entreprises dans ce domaine nous paraissent indispensables car, les importateurs des produits notamment les denrées alimentaires de première nécessité surtout à l’approche du ramadan ont largement besoin de devises pour faire face à leur activité.

Etant donné que nous avons longtemps opté pour un régime de change de plus en plus flexible avec constitution des réserves de change, il nous faut forcément des secteurs économiques compétitifs mais aussi et surtout un système bancaire efficace et une économie performante.  Or, avec un tel régime de change, la BCRG n’est pas autorisée d’intervenir sur le marché de change en injectant de la devise quand le taux de change dévie de sa trajectoire par rapport au fixing. C’est pourquoi sans une réglementation de taille, l’on risque de continuer à sombrer dans la spéculation sur le GNF que nous avons connu de par le passé.

Cependant, pour la réussite d’une telle activité, la BCRG en sa qualité de régulateur, doit vulgariser cette disposition à tous les niveaux de façon à permettre aux assujettis à la réglementation, à savoir les banques et les exportateurs ainsi que les autorités de régulation notamment le Trésor Public et la Douane de veiller au respect des dispositions réglementaires en matière de rapatriement des recettes d’exportation.

De plus, diligenter des missions de contrôles inopinés sur place pourront permettre certainement d’identifier les difficultés qui entravent l’atteinte du taux réglementaire fixé pour un départ si jamais il n’est pas atteint. Des telles pratiques devraient prévenir les risques d’asymétrie d’information entre les acteurs cités ci-dessus car le rapatriement des recettes d’exportation joue un rôle important dans les échanges avec l’extérieur en alimentant les réserves de change de la nation qui à leur tour permettent au pays d’honorer ses engagements vis-à-vis de l’extérieur, notamment, assurer le règlement des factures d’importation ainsi que le service de la dette extérieure…

Safayiou DIALLO
Economiste

Place this code at the end of your tag:
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Suivez nous sur les Réseaux sociaux !

Cliquez sur les boutons ci-dessous pour suivre les dernières actualités de VisionGuinee.info