[dropcap]L[/dropcap]e procès dans le feuilleton judiciaire opposant le président du parti Bloc libéral (BL), Faya Millimouno au leader du parti Force des intègres pour la démocratie et la liberté (FIDEL), Mohamed Lamine Kaba, initialement prévu le mardi 28 octobre a été reporté au 4 novembre prochain. Raison invoquée, le récent remaniement survenu au ministère de la Justice appelant à une organisation des dossiers en instance.

Faya Millimouno reproche à son désormais ex-collaborateur, Mohamed Lamine Kaba du parti FIDEL de l’avoir diffamé par voie de presse lorsque ce dernier a déclaré que le président du BL a détourné des fonds des militants résidant en Angola de l’Union des forces démocratiques de Guinée pour, dit-il, fonder son parti.

Très tôt mardi 28 octobre, le principal mis en cause, Mohamed Lamine Kaba dit avoir répondu à l’appel du juge au TPI de Dixinn. Mais là, il sera porté à sa connaissance qu’un communiqué du ministre Sako de la Justice a ordonné aux cadres nouvellement mutés de ne pas toucher aux dossiers jusqu’à l’arrivée de ceux qui ont été nommés à leurs places. ‘‘Donc, il fallait laisser tous les dossiers jusqu’à l’arrivée des nouveaux promus’’, dit M. Kaba.

Mais cet argument ne bénéficie d’aucun poids au regard du plaignant. ‘‘Je ne crois pas nécessairement que ce soit simplement le communiqué du ministre. Je crois que c’est parce que celui qui est traduit en justice n’avait ni avocat, ni preuve de ce qu’il avait affirmé jusque-là’’, estime Faya Millimouno.

Le torchon brûle entre Faya Millimouno et Kaba Fidel depuis le lendemain de la réception en audience par Alpha Condé des émissaires de la Coalition de l’opposition extra parlementaire (COEP). Depuis, le président de FIDEL a été soupçonné de changer de langage à l’endroit du pouvoir qu’il ne cessait pourtant de critiquer jusque-là.

 Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

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