Ancien parlementaire, Boubacar Siddighy Diallo s’oppose aux manifestations de rue. Président du parti de l’Union pour le mouvement populaire (UMP), il invite les acteurs sociopolitiques à changer de fusil d’épaule.  

Au lieu de poser des préalables avant de venir autour de la table, il estime que les acteurs politiques devraient réorienter leur lutte pour discuter du contenu de la transition avec la junte militaire au pouvoir.

“Lorsqu’on est homme d’Etat, notre devoir  c’est d’abord sécuriser les populations que nous rêvons diriger, pour lesquelles on se bat pour changer les conditions de vie. Toutes les fois que vous n’avez pas le droit dans votre main, cherchez à l’avoir. Quand votre droit est brimé, si vous avez épuisez tous les moyens de recours, alors révoltez-vous. Pour une cause banale, aller au dialogue, pour avoir un fichier électoral, on fait descendre les gens dans la rue et ils meurent”, dénonce-t-il.

“Le dialogue que les gens réclament ici est banal. Parce que le contenu de ce dialogue ne fait qu’amener des gens à avoir des avantages. Pourquoi on dialogue ? Premièrement, il faut régler les ennuis judiciaires. Deuxièmement, il faut réduire le délai de la transition du CNRD. Voilà ce pourquoi les gens cherchent à dialoguer. Pour ces deux causes-là, ça justifie que les gens meurent dans la rue ?”, s’interroge M. Diallo

Le président du parti UMP fait remarquer qu’à chaque fois que des manifestations de rue sont organisées, de pauvres citoyens en payent les frais. Il invite les Forces vives de Guinée au CNRD à revoir leurs stratégies.

“Quand les gens se tapent sur l’axe, le président de la République et ses ministres sont au palais, les leaders sont dans leurs résidences. Ce sont les fils de gens qui ne cherchent qu’à vivre et à voir leurs droits respecter qui meurent. Pendant qu’on spécule que Paul a raison, Pierre à tort, quelqu’un a perdu son enfant, des gens ont été handicapés à vie et des destructions ont été faites. Comment continuons-nous à justifier cela ? Changeons de méthodes de revendications”, suggère-t-il.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

00224 621 85 28 75/djiwo.barry@visionguinee.info