[dropcap]I[/dropcap]ls étaient des centaines de manifestants – dont le fameux groupe des douaniers dénonçant leur ‘‘nonprise en charge’’ – à prendre d’assaut les locaux du ministère de la Fonction publique le mardi 12 mai, puis ceux de la Primature. Où s’était emmuré avec ses collègues le ministre Sékou Kourouma.

Le collectif est composé de 2000 jeunes fonctionnaires engagés en 2008 et non pris en charge par la Fonction publique. Ils ont manifesté devant les locaux du ministère de la Fonction publique avant de battre de le pavé devant la Primature où se tenait un conseil interministériel.
Certains munis de pancartes sur lesquelles on pouvait lire: «Sékou Kourouma, zéro», «Sékou Kourouma, le manipulateur ». D’autres, scandant de slogans hostiles du genre: «Sékou Kourouma, le méchant», «Sékou Kourouma, l’imposteur».
Le porte-parole, Jean Pierre Koly Goépogui plante le décor en ces termes: «Nous sommes dans une détresse morale causée par M. Sékou Kourouma, ministre de la Fonction publique. Il est en train de briser notre situation. Sékou Kourouma fait la honte du gouvernement guinéen. C’est un opportuniste, un bandit, un hypocrite. C’est le tocard des ministres».
Le népotisme de Kourouma
Le collectif accuse le Ministre Kourouma d’insérer ses propres enfants à la Fonction publique au détriment des fonctionnaires recrutés en 2008 et non pris en charge. «Il a nommé le 8 mai dernier, son fils adoptif Ahmed Sidibé qui est un simple jardinier, un aventurier, comme DRH au ministère des Affaires étrangères. Il aussi engagé son fils avec un faux arrêté et un faux numéro matricule 229410 A. Tu ne peux pas être engagé en 2008 et avoir un matricule de série 22. Il a fini d’engager tous ses enfants à la Fonction publique: L’un à la Douane, l’autre au ministère de la Pêche», dénonce Goépogui.
Les manifestants se disent déterminés à protester jusqu’à l’entière satisfaction de leur revendication.
Abdoul Malick Diallo
S’il est vrai est ce Mr a engagé ses enfants à la Fonction Publique d’une manière, tant soit peu, contestable, il doit de sitôt déclarer son échec de reforme de la Fonction Publique.