[dropcap]C'[/dropcap]est le bilan provisoire de la journée ville morte de ce lundi 26 février sur l’axe Hamdallaye-Bambeto-Cosa. Et c’est au centre de santé Hadja Rahilou Diallo, situé au quartier Dar-es-salam 1, que toutes ces victimes ont été admises avant d’être évacuées à l’hôpital national Donka.

Rencontrée juste après l’évacuation du dernier blessé, la fondatrice de ce centre de proximité  a témoigné : ‘’Nous avons été envahi cette soirée. Premièrement, deux blessés par balles qui sont venus ensemble. L’une avait des balles qui ont perforé ses jambes. Les balles sont restées dans les jambes de l’autre. Un troisième jeune qui lui a été battu à mort. Il a eu le nez et ses deux mâchoires fracturés, la tête ensanglantée et des multiples autres blessures sur son corps’’.

Après avoir reçu les premiers soins dans ce centre de santé de proximité, ces jeunes ont été transportés finalement à l’hôpital Donka. ‘’Nous avons appelé les ambulances de la Croix Rouge qui ne sont pas venues. Nous avons finalement déplacé des véhicules pour les envoyer à Donka’’,  ajoute Hadja Rahilou Diallo.

Quelques minutes après cette première vague de blessés, Hadja Rahilou Diallo et son équipe ont reçu deux autres blessés par balles. L’un d’eux a succombé à  ses blessures peu après  son admission dans ce centre de santé. ‘’Nous avons reçu aussi deux autres blessés par balles. L’un a été touché à la jambe et l’autre au niveau de la poitrine. Celui qui a reçu la balle au niveau de la poitrine gauche est décédé’’, relève-t-elle.

Des témoins pointent du doigt des gendarmes qui faisaient la patrouille dans les environs, dans la mort de Boubacar Sidy Diallo et des cas de blessés enregistrés dans la journée du lundi.

Aliou BANGOURA, pour VisionGuinee.Info