Violation des droits des filles voilées en Guinée : aucune structure de défense des droits de la femme ne s’y intéresse !
Ni l’Ambassade de la France, ni l’Ambassade des Etats–Unis, ni l’Ambassade de la Grande Bretagne, ni l’OGDH, ni le HCNDH, encore moins les féministes ne pipent un seul mot. Aucune structure de défense des droits de la femme ne s’y intéresse, quel paradoxe !
En principe les représentations diplomatiques et les structures qui ont pour une partie de leur mandat la défense des droits de l’Homme devraient normalement combattre toutes les violations faites aux femmes y compris les filles voilées, en respectant les droit de toutes les filles sans distinction conformément à la déclaration Universelle des Droits de l’Homme, qui dans son article 02, stipule que : « Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation ».
En outre : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi », les autorités doivent privilégier l’éducation qui demeure le socle de tout développement d’une manière générale, et particulièrement celle des jeunes filles qui sont les mères de la société.
En plus et dans la même lancée, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, déclare ceci : « La liberté de conscience, la profession et la pratique libre de la religion sont garanties. Sous réserve de l’ordre public, nul ne peut être l’objet de mesures de contrainte visant à restreindre la manifestation de ces libertés ».
De même, ces droits fondamentaux sont garantis par la Charte de la transition en son chapitre IV intitulé : Des libertés, devoirs et droits fondamentaux, évoque également en son article 23 : « Les libertés d’opinion, d’expression, de conscience et de culte sont garanties. Les conditions de leur exercice sont définies par la loi ».
En tenant compte de la charte des droits de l’Homme, considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.
Ainsi, considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l’Homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité et que l’avènement d’un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l’homme.
Il est très regrettable qu’aucune entité ni structure susmentionnée ne dise un mot contre la violation des droits des filles voilées dans les différentes salles d’examens nationaux et dans plusieurs régions des voiles ôtés et piétinés, des propos méprisants à l’encontre de ces mêmes filles.
En somme, le choix du mode vestimentaire décent est un droit. Personne ne doit être stigmatisé pour avoir pratiqué les recommandations de sa religion dans l’espace public (administration, entreprise, école, université…), ces structures de défense de droits des filles doivent également se mettre aux côtés de ses pauvres filles afin d’éviter la violation de ces droits, conformément à la déclaration universelle de droits de l’Homme, la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et en respectant également, la charte de la transition, pour des examens normaux sans problème, ni souci, chose que nous le souhaitons ardemment.
MANSARE Ibrahim, PhD
Porte-parole de l’Union des écoles franco-arabes